Au moment où vous amenez le chiot de chez l'éleveur des chiens, un nouveau monde dans lequel il se retrouve se jette pratiquement à lui avec ses irritants inconnus et assez forts. Tout autour de lui devient tout à fait autre qu'avant. Même si la situation dans votre maison, vos rapports avec le chiot, la nourriture, le coussin etc... sont mieux que chez l'éleveur, tout cela paraît un grand changement pour le chiot. Il ne faut pas oublier qu'à part cela le petit doit passer un déménagement très long et compliqué pour lui. D'autre part, le chiot perd le plus important pour lui — ses contacts sociaux : sa mère, ses frères et ses sœurs. En réalité il reste seul en face du monde tout à fait inconnu. C'est le stress immense et il est impossible de surestimer sa puissance. La tâche du maître consiste en premier lieu de montrer au chiot qu'il n'est pas seul, qu'il est protégé et le monde autour n'est pas dangereux et est amical.

Chien en harnais de promenade en cuir

Certainement ce ne sont pas tous les chiens qui sont fort traumatisés après avoir vécu la séparation avec leur mère et le déménagement dans une nouvelle maison. Mais on connaît plein de cas où les nouveaux maîtres ont préparé les conditions de transport du chiot sans prendre du tout en considération leur état mental et ainsi, tout de suite, le premier jour déjà ils ont créé un grand problème du comportement.

Par exemple certains se plaignent que leur chien ont peur panique du transport commun et s'ils sont obligés de partir quelque part, leur chien devient tout à fait ingérable : il glapit, il pisse dans l'autobus, il se jette contre la porte. Il s'est avéré que son premier voyage de chez l’élever chez ses nouveaux maîtres était trop fatigant, long et le chiot l'a passé à l'abandon sur le siège derrière.

Exactement la même chose se passe avec les chiens qui ont été transporté par avion dans le compartiment à bagages quand ils étaient des chiots. En se retrouvant d'un seul coup dans la situation inconnue, à l'abandon dans les épaisses ténèbres du compartiment à bagages, le chien a été traumatisé pour toute sa vie. Malheureusement, même dans les pays "civilisés" comme par exemple l'Allemagne, jusqu'à les années 70 il était répandu le moyen… de l'envoi postal des chiots et des chatons du vendeur à l'acheteur qui a commandé son nouveau membre de famille par catalogue Otto ou Nekerman. Cette pratique durait très longtemps, avant de remarquer ses influences traumatisants.

Alors le chiot transporté dans sa nouvelle maison, en premier lieu doit être directement sur les bras de son futur maître ou au moins près de lui. Il est nécessaire de caresser de temps en temps le petit et de lui parler tendrement. La chaleur et la sensation de la présence du partenaire social, c'est ce qui le soutient le plus pendant le déménagement. Il ne le faut pas lui donner à manger, puisqu'il est fort probable que le chiot commencera à avoir des nausées et le déménagement s'associera avec les nausées. Il est important d'avoir avec vous de l'eau pour le petit, les couches de rechange et la couverture chaude au temps froid.

Trauma N2 : dans une nouvelle maison

Une fois que le chiot s'est retrouvé dans sa nouvelle maison, il doit aussi avoir la possibilité de communiquer constamment avec ses maîtres (le jour et la nuit) : rester dans la pièce où ils sont, avoir les caresses, le soin et la communication amicale. On ne peut pas l'isoler, puisqu'à cet âge le chien est très dépendant encore de sa mère, il cherche instinctivement à rester près d'elle, les maîtres doivent le comprendre au lieu d'essayer tout de suite à l'habituer à la solitude. Laissez-lui du temps pour étudier un nouveau monde qui l'entoure, se familiariser avec ce monde, prendre connaissance avec les gens, d'autres animaux et objets tout autour. Faites attention pour que le chiot ne soit soumis au stress ni à la maison, ni dans la rue. Ne tâchez pas de l'entraîner tout de suite, cela deviendra la charge trop grande pour lui. Ne criez pas auprès lui et n'essayez pas de "l'éduquer" — tout simplement protégez-le des dangers et le corrigez doucement, s'il fait quelque chose dangereux ou nuisible.

Finalement le chiot doit devenir plus sûr, commencer à jouer, ne pas craindre de s'approcher aux maîtres et volontairement entrer en contact avec eux. Il doit comprendre que l'ambiance n'est pas dangereuse et que les maîtres sont ses nouveaux parents à qui il peut faire confiance. Seulement dans ce cas-là on jette les bases du bon contact avec le chien, ce qui fera son intégration et son formation plus simples.

Trauma N3 : éducation et entraînement

Quel sera cette éducation, c'est une question qu'il faut résoudre à part. Cela peut être l'entraînement simple à la maison pour apprendre le chien à vivre à côté des gens ou le cours spécial. Dans tous les cas, l'objectif du maître ne doit pas être orienté vers ce que le chien — ce n'est qu'un objet pour l'acquisition de certains résultats dans le sport et aux expositions, mais vers ce que le chien — c'est un membre de famille, un ami qui est très sensible à tout ce qui se passe avec lui.

Certains maîtres n'amènent jamais leur chien sur le terrain général de dressage pour le cours d'obéissance, parce qu'ils ne voient pas qu'est-ce que le chien peut apprendre dans ce chaos et le stress. Ils ne voient rien qu'il serait impossible pour eux-mêmes d'apprendre dans l’ambiance de la maison — puisque c'est tout simple !

Sur le terrain tous les chiens sans exception montrent la tension extrême avec les signaux de réconciliation. Le signal particulier — l'arrêt : les chiens se figent tout simplement sur place et refusent d'effectuer toutes les actions. Chez certains chiens ce signal se manifeste par le ralentissement des mouvements. Mais les maîtres ne le voient pas, ils tirent encore plus le chien à la laisse en rond, mettent la pression sur leur dos pour forcer à s'asseoir sur l'ordre de l'entraîneur, les traînent de force par la peau pour parcourir les obstacles. Tout le monde s'énerve — les chiens et les maîtres. Assez souvent les maîtres perdent leur patience, ils commencent à s'irriter et crier auprès le chien, ils les secouent par la peau du cou et même frappent. La question se posent toujours : qu'est-ce qu'ils cherchent ici tous ? Qu'est-ce que les dresseurs cherchent... c'est clair. Mais qu'est-ce que les maîtres cherchent eux-mêmes, ils ont payé une somme d'argent assez importante pour le cours, ils se sont levés avant le jour dimanche, ils sont venus au bout du monde sur le terrain avec leur chien — et maintenant avec cette obstination violente et l'application d'un élève de première … ils tuent la mentalité de leur «ami à quatre pattes», en ignorant entièrement ce fait simple qu'en vertu de sa physiologie, dans l'état du stress l’être vivant ne peut pas apprendre — que ce soit la personne, le rat ou le chien. Ils oublient aussi ce fait que les problèmes du comportement des chiens créés sur ces terrains de tortures deviennent les problèmes personnels des maîtres !

On est vraiment désolé pour les chiens, dont les maîtres considèrent que le chiot support tout — peu importe ce qui se passe avec eux : le stress des dressages constants, les promenades actives pendant des heures, les expositions des jeunes champions, le bruit de la vie familiale.

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